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PROCHAIN CONCERT

Ludwig van
BEETHOVEN

Messe en do
Meeresstille und glückliche Fahrt

Bévilard, Temple

sa 24 janvier 2026, 20h

Bienne, Pasquart

di 25 janvier 2026, 17h

Bienne, église du Pasquart

di 25 janvier 2026, 17h

Bévilard, Temple

sa 24 janvier 2026, 20h

Karine Lavorel, Alessandra Boër, Pierre Cully, Etienne Hersperger, solistes
Jean-Luc Thellin, orgue, Ensemble Arpeggio, Choeur Arpège, Philippe Fallot, direction
 

Ludwig van Beethoven (1770-1827) a composé sa Messe en do (opus 86) en 1807, sur une commande du prince Esterhazy, un mécène renommé dont Joseph Haydn fut longuement le compositeur officiel. L'oeuvre se place d'ailleurs dans le sillage direct des compositions de Haydn.

"Mon cher Beethoven, que nous avez-vous fait là?" fut peu ou prou la réaction du prince à la première audition de l'oeuvre. On a peine à distinguer aujourd'hui le modernisme qui heurta certains auditeurs de l'époque. On se dit plutôt que cette Messe est bien sage par rapport à la monumentale Missa solemnis qui allait suivre quinze ans plus tard, de la plume du même Beethoven.

Bien que placée dans l'ombre de la Missa solemnis, la Messe en do est d'une beauté remarquable. Elle date de la pleine maturité de Beethoven, et on apprécie le soin scrupuleux apporté par le compositeur au texte sacré, dont il met en relief la signification. Beethoven s'est d'ailleurs plongé dans l'histoire de la messe musicale avant d'en composer lui-même.

L'oeuvre soutient parfaitement la comparaison avec les célèbres dernières messe de Joseph Haydn. Le grand symphoniste transparaît tout au long des cinq mouvements, d'une grande unité interne, et les phrases vocales sont remarquablement inspirées.

Au programme aussi, la cantate Meeres Stille und Glückliche Fahrt (opus 112) est composée sur deux poèmes de Goethe. Beethoven vouait une grande admiration à l'écrivain, lequel, en retour, s'est montré plutôt dédaigneux.

Les deux poèmes s'enchaînent en formant un contraste saisissant. Mer calme décrit un océan d'huile, désespérant pour les marins qui attendent les airs. Glückliche Fahrt dépeint le retour salvateur de la brise qui permet un trajet rapide.

Il est à relever que Felix Mendelssohn, un peu plus tard, composera une oeuvre instrumentale sur ces deux mêmes poèmes de Goethe.

Deux oeuvres religieuses de Beethoven, plus modestes, mais à la beauté troublante, complètent le programme:  O salutaris hostia et Jesu dulce memoria.

Affiche

Ludwig van BEETHOVEN

Messe en do

Meeres Stille und glückliche Fahrt

pour solistes, choeur, orchestre et orgue